L'Afrique apparaît comme un acteur majeur sur le marché mondial des terres rares, des éléments essentiels pour l'industrie de l'intelligence artificielle (IA) et des technologies vertes. Cette opportunité pourrait permettre aux pays africains de tirer profit de leurs ressources naturelles, tout en diversifiant l'approvisionnement mondial actuellement dominé par la Chine.
Un potentiel considérable encore inexploité
L'Afrique possède des gisements importants de terres rares, mais leur exploitation reste limitée à ce jour. Selon Benchmark Mineral Intelligence, le continent pourrait fournir environ 9% de l'approvisionnement mondial en terres rares d'ici 2029, alors qu'il n'en produit actuellement aucune8. Ce potentiel repose sur huit projets miniers en développement dans des pays comme la Tanzanie, l'Angola, le Malawi et l'Afrique du Sud.Parmi les projets les plus avancés, on peut citer :
- Le gisement de Songwe Hill au Malawi, détenu par Mkango Resources, qui devrait entrer en production dès 20255.
- La mine de Longonjo en Angola, exploitée par Pensana Rare Earths, qui prévoit un investissement de 494 millions de dollars5
. - Le projet Phalaborwa en Afrique du Sud, avec des ressources estimées à 35 millions de tonnes1.
Des enjeux stratégiques majeurs
L'exploitation des terres rares africaines représente un enjeu à plusieurs niveaux :
- Diversification de l'approvisionnement mondial : Actuellement, la Chine contrôle environ 60% de la production et 85% de la capacité de traitement des terres rares4. L’émergence de nouveaux fournisseurs africains pourrait réduire cette dépendance.
- Développement économique pour l'Afrique : Les revenus générés par l'exploitation des terres rares pourraient contribuer au financement d'objectifs socio-économiques et à la réduction de la pauvreté4.
- Intégration dans les chaînes de valeur mondiales : L'Afrique à l'opportunité de se positionner comme un fournisseur fiable pour les industries de pointe, notamment l'IA et les technologies vertes4.
Défis et opportunités pour maximiser les bénéfices
Pour tirer pleinement parti de cette opportunité, les pays africains devront relever plusieurs défis :
- Développer les capacités de traitement locales : Actuellement, la plupart des projets concernent l'exportation des minéraux bruts. L'installation d'usines de traitement en Afrique permet de capter une plus grande part de la valeur ajoutée5
. - Investir dans la formation et la R&D : La Zambie, par exemple, envisage d'intégrer l'IA dans ses programmes de formation technique pour préparer sa main-d'œuvre aux besoins futurs du secteur minier7
. - Exploiter le potentiel de l'IA pour l'exploration : Des entreprises comme KoBold Metals utilisent déjà l'IA pour optimiser l'exploration minière en Zambie, une approche qui pourrait être étendue à d'autres pays7
. - Assurer une exploitation durable : L'extraction des terres rares peut avoir des impacts environnementaux importants. Il est crucial de mettre en place des pratiques minières responsables pour garantir la viabilité à long terme du secteur.4
. - Tirer parti de l'intégration régionale : L'accord sur la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAf) offre un cadre pour développer des chaînes de valeur régionales dans le secteur des terres rares4.
Conclusion
L'exploitation des terres rares représente une opportunité significative pour l'Afrique de s'intégrer dans l'économie mondiale de l'IA et des technologies vertes. Cependant, pour maximiser les bénéfices de cette ressource stratégique, les pays africains devront adopter une approche holistique, alliant développement des infrastructures, formation de la main-d'œuvre, innovation technologique et pratiques durables. En pertinent ces défis, l'Afrique pourrait non seulement devenir un acteur clé du marché mondial des terres rares, mais aussi utiliser cette ressource comme levier pour son propre développement technologique et économique.
Pour aller plus lois sur le sujet
https://www.perplexity.ai/page/with-rare-earths-africa-s-ai-p-4T0TOvm4SsqRYMtNjffS9A
